Page:Austen - Raison et Sensibilité T2et3.djvu/456

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l’une de ses filles, et d’avoir été injuste, inattentive, et presque dure pour l’autre, qui cachait mieux son affliction. Elle aurait voulu réparer ses torts, mais elle craignait de l’attendrir encore davantage. Enfin elles se regardèrent, tombèrent dans les bras l’une de l’autre, et leurs larmes se confondirent.

— Bonne maman ! dit Elinor, dès qu’elle put parler, vos filles ne sont pas heureuses par l’amour ; mais on ne peut avoir tous les bonheurs ; et l’amour filial et l’amour maternel ne sont-ils pas les plus grands de tous les bonheurs de la vie ?