Page:Austen - Raison et Sensibilité T2et3.djvu/464

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pas ? Il me tarde que ce cher colonel la voie.

Il tardait aussi à Elinor de le voir, d’apprendre de lui tout ce qu’il saurait sans doute de M. et madame Ferrars. Elle alla faire arranger la chambre destinée aux visites, et fit bien, car en rentrant au salon elle vit de la fenêtre un homme à cheval s’avancer. Le voilà ! s’écria-t-elle ; c’est le colonel ! Sa mère et ses sœurs regardent aussi. Il était dans la cour ; il descendait de sa monture, et… ce n’était pas le colonel Brandon, c’était… Edward en personne. Est-ce possible ? s’écrie Elinor, c’est Edward ! Edward ! répétèrent-elles avec émotion et surprise. Elinor est la plus calme ; elle fait un effort inouï. Hé bien ! c’est Edward, notre ancien ami, qui vient de chez son oncle pour