Page:Austruy - Origine de la vaccine.djvu/14

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tard, M. Bouley, inspecteur des Écoles vétérinaires, etc., prouvent d’une façon irréfutable que le cheval est vaccinogène comme la vache. À ces savants vétérinaires, il ne faut point oublier M. Gourdon, professeur à l’Ecole de Toulouse, dont les écrits ont beaucoup contribué à la solution de cet intéressant problème.

Ceci admis, il resterait à démontrer si Jenner ne s’était point trompé en annonçant que le grease était la source de la vaccine. Les Anglais, il est vrai, croient qu’il existe un grease caractérisé par une fièvre, avant-coureur de l’éruption, et que, seul, il a la propriété d’engendrer la vaccine.

Il s’agit donc d’abord de s’assurer si ce grease ou les eaux-aux jambes constitutionnelles des Anglais ainsi différenciées des eaux-aux-jambes proprement dites existent réellement, et, dans ce dernier cas, d’en déterminer la nature. Heureusement, des faits cliniques ont permis de se prononcer sur ce point. Il est cependant indispensable, pour la clarté du sujet, de les mentionner en conservant l’ordre chronologique.

Loy rapporte le fait suivant : « Ayant observé au commencement de 1801, dans le comté d’Yorck, aux mains d’un maréchal et d’un boucher, qui avaient soigné l’un et l’autre des chevaux affectés de grease, une éruption pustuleuse ressemblant beaucoup aux pustules vaccinales et accompagnées de fièvre, il inocula à son frère et à un autre enfant de la lymphe prise dans ces pustules, et il résulta des boutons identiques à ceux de la vraie vaccine. Ce même fluide, inoculé à une vache, donna une très belle pustule du cow-pox avec tous ses accessoires. Il vaccina avec ce cow-pox un