Page:Autran - Œuvres complètes, t2, 1875.djvu/168

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

XXI

À UN BIBLIOPHILE

Que les dieux punisseurs se lèvent en courroux !
Que tous les châtiments viennent fondre sur vous
Comme une légion sinistre,
Sur vous, savant de peu, gentilhomme de rien,
Érudit au cœur sec, dernier voltairien,
Vieux seigneur doublé de vieux cuistre !

Au penchant de nos monts, vous possédiez un bois
Magnifique, un vrai parc digne des premiers rois,
Digne de notre ancienne Gaule.
Les chênes par milliers y croissaient, vigoureux,
Immenses, fiers des jours sans nombre qui sur eux
Pesaient sans courber leur épaule.