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III

À APOLLON

Les fusils ont reçu des balles de calibre,
Les couteaux aiguisés pendent au ceinturon.
Aux hommes dont le cœur de toute crainte est libre
Rendez-vous est donné là-haut, vers Mont-Furon !

Ce n’est pas le ramier, ce n’est pas la bécasse,
La perdrix, le lapin, ni le lièvre aux abois,
Qu’ils ont, eux et leurs chiens, pris pour but de leur chasse,
C’est le loup, c’est le loup reparu dans nos bois.

C’est le loup qui, trop fin pour donner dans les piéges,
A déjà mis la dent sur nos plus gras moutons.
Ils sont quatre ; on les a vus aux premières neiges,
Tous de taille à braver et pierres et bâtons.