Page:Autran - Œuvres complètes, t5, 1877.djvu/152

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III

« Que tout soldat s’éveille et prépare sa lance,
Chanta premièrement cette immortelle voix.
Demain sera le jour des peuples et des rois.
De son lit de repos que tout soldat se lève,
Et fourbisse avec soin la cuirasse et le glaive.
A-t-on fait resplendir l’airain du bouclier ?
Sait-on si la courroie au bras peut se lier ?
Sait-on si des chevaux les rênes seront sûres ?
Et les cœurs sont-ils prêts ainsi que les armures ?

» Le jour s’était levé : les Grecs à rangs égaux
Retournaient au combat ; ceux de Sparte et d’Argos,
Les enfants des vallons que le Parnès domine,
Ceux que menait Ajax, orgueil de Salamine ;
Tous couraient à la fois, vêtus d’or ou de fer.
Repousser les Troyens descendus vers la mer.

« Achille, cependant, divin fils de Pelée,
Était toujours assis dans sa tente isolée.