Page:Autran - Œuvres complètes, t5, 1877.djvu/161

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

Quel dieu mit dans tes chants ces vertus et ces flammes ?
Nous aussi, nous irons combattre ; il faut qu’un jour
Quelque immortelle voix nous chante à notre tour !
En vain la vieille Argos a triplé ses murailles ;
Nous partons, altérés d’une soif de batailles,
Nous courons l’assiéger, et, demain, grâce à toi,
Le chef qui nous conduit sera son nouveau roi !
Mais toi, front digne aussi d’un royal diadème,
Parle, ô divin chanteur, parle, où vas-tu toi-même ?

» Moi, dit-il, pour gagner un pays qui m’est cher,
Je descends vers Nauplie et vais passer la mer.
» Eh bien, sois allégé d’une part du voyage.
Viens, monte sur nos bras, père affaibli par l’âge !
Viens ! » répondirent-ils.

Viens ! » répondirent-ils. A ces mots, six d’entre eux
Le soulèvent du sol dans leurs bras vigoureux,
Et, sur un bouclier, large et solide siège.
Placent le demi-dieu que suivra le cortège.
Ils partaient ; le soleil de ses rayons premiers
Éclaira le triomphe ; il mit sur les cimiers,
Il mit sur les carquois l’or de ses étincelles ;