Page:Autran - Œuvres complètes, t5, 1877.djvu/162

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Les chevaux hennissaient, fiers, secouant leurs selles,
Et le clairon farouche et la flûte aux sons clairs
Entraînèrent la marche, et, porté dans les airs
Sur ce trône guerrier qui plane et se balance,
L’aveugle souriait et pleurait en silence !…


VII

Le soir du lendemain, à travers les échos,
On entendit le bruit de la chute d’Argos [1].


VIII

Or, à l’heure où le jour descend et se replie
A l’Occident vermeil, seul, aux bords de Nauplie,
L’aveugle errait encor ; d’un pas sombre, il foulait
A la marge des flots le mobile galet.

  1. L’histoire raconte que la ville d’Argos fut prise par Téménus, de la famille des Héraclides, l’an 1190 avant Jésus-Christ. Suivant les données accréditées, Homère vivait à cette époque.