Page:Auvray - Le Banquet des Muses, 1865.djvu/27

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AU ROY.


Jeune Mars, à qui les alarmes
Sont des plaisirs délicieux,
Puissent tes belliqueuses armes
Estonner la terre et les cieux !
Que la postérité ravie
Face confesser à l’Envie
Qu’admirables sont tes exploits ;
Ton nom grossisse les histoires.
Et ne s’entretiennent les roys
Que du recit de tes victoires !

Que le rebelle trouble-sceptre,
Puny de sa temerité,
Sçache combien peze la dextre
D’un si grand monarque irrité !
Maudisse à jamais ce rebelle.
Les boute-feux de la Rochelle,
Et que l’heretique insolent,
En son malheur puisse comprendre
La grandeur du feu violent
Par l’abondance de la cendre !

Ecraze ces monstres superbes ;
D’Hercule imitant les travaux.
Trempe les rezoyantes herbes
Du noir venin de ces crapaux ;
Et si ce crocodille pleure.
Te souvienne, mon prince, à l’heure
Qu’en l’an cinq cens soixante et trois.
Cette abominable furie