Page:Aventures merveilleuses de Huon de Bordeaux.djvu/215

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Tout autour, dans le palais, les gens se mirent à chanter et à danser.

Auberon l’entendit dans la forêt où il était.

— Dieu ! dit-il, j’entends corner mon ami, à qui j’ai fait endurer tant de peines. Je lui pardonne ses torts, car je ne pourrais trouver un plus prud’homme que lui, si ce n’est qu’il a le cœur un peu trop léger. Je me souhaite là où le cor a sonné, cent mille hommes armés en ma compagnie. S’il en faut plus, j’en demanderai plus.

À peine l’eut-il dit qu’il y fut. De toute part ses hommes entrèrent à Babylone et remplirent la ville.

Auberon monta au palais ; Huon le vit et l’embrassa plein de joie.

— Grand merci, sire, d’être venu me protéger dans ce royaume lointain.

— Je t’aiderai toujours, dit Auberon, tant que tu te conduiras d’après mes conseils.

— Eh bien ! sire, dit Huon à l’a-