Page:Aventures merveilleuses de Huon de Bordeaux.djvu/261

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Tous deux délacent leurs heaumes et s’embrassent tendrement, au grand ébahissement des Sarrasins.

— Huon, dit Géreaume, écoutez-moi ; le temps nous presse ; voici cebqu’il faut faire. Remontons sur nos chevaux, je vous emmènerai comme si vous étiez mon prisonnier. Vous viendrez à Aufalerne et vous y trouverez Esclarmonde, qui vous pleure et vous garde sa loyauté.

Ils s’en vont ainsi et rencontrent Galafre.

— Sire, dit Géreaume, continuez la bataille ; j’ai pris celui qui a tué votre neveu : je le mène à la prison dans la ville, et je reviens vous aider.

Géreaume rassemble tous ses compagnons et ils rentrent tous dans la ville. Aussitôt ils ferment les portes, ils crient : Montjoie ! se jettent sur les Sarrasins qui étaient restés et en font un grand massacre. Puis ils montent au palais et trou-