Page:Aventures merveilleuses de Huon de Bordeaux.djvu/266

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gibet et, lance baissée, renverse le chef de ceux qui gardaient le ménestrel. Ses compagnons tuent ou chassent les autres. On fait descendre le pauvre homme, qui avait déjà la corde au cou. Il monte sur un cheval et s’enfuit vers la ville.

Cependant les Sarrasins accourent de toutes parts et entourent les Français ; mais à force de coups de lance et d’épée ceux-ci s’ouvrent un chemin et reviennent à la ville. Esclarmonde leur ouvre la porte et la referme après eux. Hélas ! ils ont oublié Garin de Saint-Omer, que les Sarrasins ont enveloppé. Quand il voit qu’il ne pourra se dégager, il ne veut pas se rendre, mais recommande son âme à Dieu et vend chèrement sa vie.

Que pouvait-il contre tant d’ennemis ! Il fut bientôt taillé en pièces.


Huon était remonté aux créneaux ; il vit de loin Garin étendu mort. Il voulait sortir encore et se lancer sur les païens, mais ses barons le retiennent.