Page:Aventures merveilleuses de Huon de Bordeaux.djvu/275

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donna bon vent, et bientôt ils ne virent plus la terre.


Le lendemain de bonne heure les païens vinrent attaquer la ville ; mais ils eurent beau crier, lancer des traits et des flèches, ils ne virent paraître personne. Tout étonnés, ils abandonnèrent l’assaut et vinrent trouver Ivorin.

— Sire, dirent-ils, vous ne savez pas ?

Il n’y a personne dans la ville !

L’amiral fit alors entrer trente païens dans un bateau et les envoya à la poterne qui était du côté de la mer. Quand ils y furent arrivés, ils la trouvèrent ouverte ; ils entrèrent dans la ville : personne ; ils ouvrirent les portes, et les deux armées païennes pénétrèrent dans la cité. Les deux amiraux montèrent au palais, ayant tous deux le cœur plein de rage de voir que leurs ennemis leur avaient ainsi échappé. Puis ils se séparèrent. Ivorin retourna à Monbranc et Galafre resta dans Aufalerne.