Page:Aventures merveilleuses de Huon de Bordeaux.djvu/47

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

— Laissons-les aller, dit Amauri ; nous les retrouverons à la cour, à Paris, où je veux montrer au roi le corps de son fils. Dites tous comme moi, et je vous ferai riches pour le reste de vos jours.

Ils viennent à l’endroit où Charlot gisait : ils le prennent et le couchent sur un grand écu, puis, à quelque distance, ils se mettent en route après Huon. Que Dieu protège Huon et Gérard ! car ils vont être en grand danger.


Les orphelins chevauchent tant qu’ils rejoignent l’abbé de Cluny.

L’abbé les voit venir ; il s’arrête.

— Eh bien ! dit-il, beau neveu, qu’avez-vous fait ?

— Sire, dit Huon, nous avons tué un homme.

— Beau neveu, dit l’abbé, c’est grand dommage ; mais puisque la chose est faite, je ne vous ferai pas défaut. Comptez sur mon appui auprès du roi.

Les damoiseaux hâtent le pas ; bientôt