Page:Aventures merveilleuses de Huon de Bordeaux.djvu/83

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Quand le pape l’entendit, il le releva et l’embrassa.

— Beau neveu, dit-il, sois le bienvenu ! Qui t’amène ici ?

— Saint Père, dit Huon, je vous le raconterai ; mais d’abord je voudrais m’entretenir avec vous seul à seul.

Le pape alla s’asseoir près d’un pilier, Huon s’agenouilla et se confessa à lui. Quand il eut dit tous ses péchés, il lui raconta ce qui lui était arrivé et le message qu’il devait faire.

— Écoute-moi, mon fils, lui dit le pape : tu n’auras de moi ni pénitence ni absolution, si d’abord tu n’arraches pas toute haine de ton cœur et si tu ne pardonnes pas à Charles et à tous ceux qui t’ont fait tort.

— Je leur pardonne, dit Huon, et sans arrière-pensée.

— Tu as un noble cœur, dit le pape. Écoute ce que tu y gagneras. Tu vas partir aussi quitte de tes péchés que l’était Marie Madeleine quand elle prit congé de