Page:Aventures merveilleuses de Huon de Bordeaux.djvu/85

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grande hâte de remplir mon message et de revenir m’accorder avec le roi Charles.

— Va donc, dit le pape, et que Dieu te conduise ! Et surtout garde toujours ta loyauté.

— Saint Père, dit l’enfant, je vous le promets devant Dieu.

Il prit congé et avec ses compagnons il se mit en route pour Brindes.


Ils y arrivèrent un beau matin, et allèrent droit au port ; là ils trouvèrent une belle chaire, garnie de coussins magnifiques, dans laquelle un homme d’aspect majestueux était assis. Un riche dais étendu sur sa tête le préservait des rayons du soleil. Huon crut que c’était le roi du pays ; il mit pied à terre et le salua.

— Sire roi, dit-il, que Dieu vous garde !

— Vous vous trompez, seigneur, répondit Garin : je ne suis qu’un marinier et non le roi du pays.


Légende de la Pl. ci-contre :
Huon s’agenouille et se confesse au pape.