Page:Azaïs - Seconde Lettre à M. le Vte de Châteaubriand, pair de France, sur ses projets politiques, et sur la situation actuelle des choses et des esprits.djvu/60

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que la nuit se dissipe, et que le réveil arrive, il faut voir et agir ; il faut voir ce qui est, et agir conformément ce qui doit être ; car l’homme ne fait point la Nature, c’est la Nature qui le fait.

Vous n’êtes plus, Monsieur, sur la ligne de la Nature : je me trompe ; vos projets n’y sont plus ; mais souvent vos idées, qui y sont restées, vous y ramènent par une force indiscrète ; on vous explique aisément, aussitôt que l’on dit : Il y a en vous deux hommes l’un qui a du talent, du jugement, qui. exprime bien les choses vraies, lorsqu’il oublie son rôle et que la vérité lentraîne ; l’autre, qui a pris un rôle, et qui a été contraint de s’y assortir, parce qu’il a été loin de pouvoir en faire toutes les conditions.

L’homme en costume et en attitude dit, le plus haut qu’il lui est possible : À moi, les hommes et les principes monarchiques (les hommes et les principes de 1815), eux seuls peuvent faire marcher encore, pendant huit cents ans, la mo-