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Vitraux du Lyonnais et du Beaujolais





I
LA CATHÉDRALE DE LYON

vitraux du xiie au xvie siècle




Fig. 13. — Plaque d’ivoire, Baiser de paix
Collection du cardinal de Bonald légué au Trésor de la Cathédrale, xive siècle


La cathédrale de Lyon est le seul édifice de la région lyonnaise qui conserve des vitraux remontant au douzième et au treizième siècle. Sans pouvoir se comparer, pour l’importance de ses verrières peintes, à certains grands édifices comme ceux de Chartres, de Bourges, de Sens, de Troyes, la Métropole des Gaules peut être fière d’avoir conservé un ensemble aussi resplendissant, malgré les dévastations du baron des Adrets en 1562, le vandalisme inconscient des chanoines au dix-septième et au dix-huitième siècle et les fureurs révolutionnaires de 1793.

La date de fondation de la partie la plus ancienne de la cathédrale a été très discutée et placée tantôt au début, tantôt dans le second tiers du douzième siècle. En 1880, M. C. Guigue, s’appuyant sur un passage de l’Obituaire de l’Église de Lyon, relatif à la mort de l’archevêque Josserand (1118), qui fit faire à ses propres frais le chœur de la grande église avec des pierres précieuses et polies[1], en conjecture que ce texte devait se rapporter à la construction de l’abside actuelle.

  1. Monographie de le Cathédrale de Lyon, par M. Lucien Bégule, précédée d’une introduction historique par M. C. Guigue, Lyon, 1880.