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II
VILLEFRANCHE-SUR-SAÔNE

capitale du beaujolais

Cl. L. B.
Fig. 74. — Église Notre-Dame-des-Marais


La belle et large rue Nationale qui traverse Villefranche, surtout lorsqu’elle est animée par la foule des jours de foire et de marché, ferait facilement illusion sur l’importance actuelle de cette modeste sous-préfecture. Cet aspect de grande ville n’a pourtant rien de disproportionné avec le passé et les fastes de l’ancienne capitale du Beaujolais, dont la fondation remonte au onzième siècle et à qui son indépendance administrative valut, dès la fin du quatorzième, le nom de Ville-Franche.

Un grand nombre de maisons anciennes bordent encore la grande rue de la ville, mais c'est l’église paroissiale de Notre-Dame-des-Marais qui constitue le plus important comme le plus intéressant vestige du passé.

Une gracieuse légende veut qu’une statuette de la Vierge ait été découverte et saluée par les troupeaux qui paissaient dans les marais dont la ville était environnée. Transportée dans la chapelle de la Madeleine hors les murs de la ville, la statuette fut, le lendemain, retrouvée au milieu des mêmes marais, et, devant une intention aussi clairement manifestée, on se décida à élever une église, sous le vocable de Notre-Dame-des-Marais. Notre-Dame fut reconstruite vers 1450, en conservant l’ancien clocher