Page:Béland-Mathieu - Mes quatres années de captivité en Belgique, La Canadienne, Janvier 1920.djvu/16

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siasme dans tout l’univers, a souligné, à l’instar des plus hauts faits d’armes cette force morale qui a conservé sous la botte même de l’envahisseur l’héroïsme belge et sa foi indomptable dans le triomphe du droit et de la justice.

Je pourrais accumuler les incidents, je pourrais dire comment il nous fallut enfouir sous terre, pendant la nuit, nos cuivres précieux, pour les empêcher de tomber aux mains des pillards, comment mon frère réussit à passer en Hollande malgré la fatale barrière de broches électrisées qui gardait la frontière, etc. Ces récits, rallongeraient inutilement cet article, sans lui donner un intérêt additionnel. Ce que j’en ai dit suffit pour faire voir quelle vie nous faisions et à quelles occupations nous passions notre temps sous les yeux du vainqueur.


Secours du Canada



TOUT notre temps était consacré à des œuvres de charité. À part la Société Saint Vincent de Paul qui s’occupait surtout des adultes, ma mère et quelques dames belges avaient formé une organisation que l’on appela la