MON ÂME
C’est à table, quand je m’enivre
De gaîté, de vin et d’amour,
Qu’incertain du temps qui va suivre,
J’aime à prévoir mon dernier jour. (bis.)
Il semble alors que mon âme me quitte.
Adieu ! lui dis-je, à ce banquet joyeux :
Ah ! sans regret, mon âme, partez vite ; |
bis. |
Remontez, remontez dans les cieux. (bis.)
Vous prendrez la forme d’un ange ;
De l’air vous parcourrez les champs.
Votre joie, enfin sans mélange,
Vous dictera les plus doux chants.
L’aimable paix, que la terre a proscrite,
Ceindra de fleurs votre front radieux.
Ah ! sans regret, mon âme, partez vite ;
En souriant remontez dans les cieux.
Remontez, remontez dans les cieux.