Page:Béranger, oeuvres complètes - tome 1.pdf/302

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            « L’Esprit saint soutient ma voix,
            « Et les accusés vont rire ;
            « Moi, l’interprète des lois,
            « J’en viens faire la satire.
        « Nous les tenons d’un impudent
« Qui, pour s’amuser, me fit président.
        « J’ai long-temps vanté son empire,
« Mais j’étais alors payé pour cela. »
        Et patati, et patata.
Pouvait-on s’attendre à ce discours-là ?

            « Le drame et Galimafré
            « Corrompent nos cuisinières.
            « En frac on voit un curé,
            « Et nos enfants ont trois pères.
        « Le mariage est un loyer :
« On entre en octobre, on sort en janvier.
        « Les cachemires adultères
« Nous donnent la peste, et ma femme en a. »
        Et patati, et patata.
Il a mis de tout dans ce discours-là.

            « Pour débaucher un mari
            « Que les filles ont d’adresse !
            « Sous Madame Dubarri
            « Elles allaient à confesse.
        « Ah ! Qu’enfin (et le terme est clair),
« L’épouse et l’époux ne soient qu’une chair ;
        « Et vous, qui nous tentez sans cesse,
« Filles, respectez l’habit que voilà. »
        Et patati, et patata.
Rien n’est plus moral que ce discours-là.