LA BONNE FILLE
OU
LES MŒURS DU TEMPS
Je sais fort bien que sur moi l’on babille,
Que soi-disant
J’ai le ton trop plaisant ;
Mais cet air amusant
Sied si bien à Camille !
Philosophe par goût,
Et toujours et de tout
Je ris, je ris, tant je suis bonne fille.
Pour le théâtre ayant quitté l’aiguille,
À mon début,
Craignant quelque rebut,
Je me livre en tribut
Au censeur Mascarille,
Et ce cuistre insolent
Dénigre mon talent ;
Mais moi j’en ris, tant je suis bonne fille.
Un sénateur, qui toujours apostille,
Dit : je voudrais
Servir tes intérêts.