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PRÉFACE[1]


Air du vaudeville de Préville et Taconnet (Air noté )


Allez, enfants nés sous un autre règne ;
Sous celui-ci quittez le coin du feu.
Adieu ! partez, bien que pour vous je craigne
Certaines gens qui pardonnent trop peu.
On m’a crié : L’occasion est bonne ;
Tous les partis rapprochent leurs drapeaux.
Allez, enfants ; mais n’éveillez personne :
Mon médecin m’ordonne le repos.

Pour vos aînés que de pas et d’alarmes !
J’ai vu Thémis m’ôter mon plus doux bien ;
Car en prison le sommeil est sans charmes ;
Près du malheur on ne dort jamais bien.
J’entends encor le verrou qui résonne,
Et dans ma main fait trembler mes pipeaux.
Allez, enfants ; mais n’éveillez personne :
Mon médecin m’ordonne le repos.

Si l’on disait : La gaîté vous délaisse,
Vous répondrez (et pour moi j’en rougis) :

  1. Cette chanson est en tête du volume publié en 1825.