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« Traînons gaîment nos chaînes dans la fange.
                        « Enivrons-nous ! »

        Le maître entend leurs chants d’ivresse ;
        Il crie à des valets : « Courez !
        « Qu’un fouet dissipe l’allégresse
        « De ces Gaulois dégénérés. »
                    Du tyran qui gronde
Prêts à subir la sentence à genoux,
Pauvres Gaulois, sous qui trembla le monde,
                        Enivrons-nous !


                                ENVOI.

        Cher Manuel, dans un autre âge
        Aurais-je peint nos tristes jours ?
        Ton éloquence et ton courage
        Nous ont trouvés ingrats et sourds ;
                    Mais pour la patrie
Ta vertu brave et périls et dégoûts,
Et plaint encor l’insensé qui s’écrie :
                        Enivrons-nous !