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LE 14 JUILLET


LA FORCE, 1829


Air : À soixante ans, il ne faut pas remettre (Air noté )


Pour un captif, souvenir plein de charmes !
J’étais bien jeune ; on criait : Vengeons-nous !
À la Bastille ! aux armes ! vite, aux armes !
Marchands, bourgeois, artisans couraient tous. (bis.)
Je vois pâlir et mère et femme et fille ;
Le canon gronde aux rappels du tambour. (bis.)

Victoire au peuple ! il a pris la Bastille !
Un beau soleil a fêté ce grand jour,

bis.

                A fêté ce grand jour e. (bis.)

Enfants, vieillards, riche ou pauvre, on s’embrasse.
Les femmes vont redisant mille exploits.
Héros du siége, un soldat bleu qui passe f
Est applaudi des mains et de la voix.
Le nom du roi frappe alors mon oreille ;
De Lafayette on parle avec amour.
La France est libre et ma raison s’éveille.
Un beau soleil a fêté ce grand jour,
                A fêté ce grand jour.