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docteur edgar bérillon

armoires où ils suspendent leurs vêtements conservent d’une façon si persistante l’odeur de leurs excrétions sudorales.

Enfin elle éclaire pour nous d’un jour particulier la principale particularité organique de l’Allemand qui, impuissant à amener par sa fonction rénale surmenée l’élimination des éléments uriques, y ajoute la sudation plantaire. Cette conception peut s’exprimer en disant que l’Allemand urine par les pieds. C’est, en effet, en partie à l’usage des bottes, si répandu dans la nation allemande, qu’il faut reporter l’origine de la prolifération et de l’hypersécrétion des glandes sudorifiques de la région plantaire. Cette hypersécrétion, cultivée pendant de longs siècles, a fini par se transformer, par l’hérédité, sous l’influence de la prédisposition lymphatique, en caractère fixe, c’est-à-dire en caractère de race.

Ainsi, préalablement à toute recherche poursuivie dans un but expérimental, la simple comparaison des moyennes établies par des analyses biologiques, dans les laboratoires officiels, et publiées dans les traités classiques en France et en Allemagne, suffit à démontrer les divergences les plus frappantes entre la constitution chimique de la race française et celle de la race allemande.

Déjà un certain nombre de savants français avaient pressenti le rôle joué par la constitution chimique en biologie. Chevreul, en 1824, exprimait l’opinion que chaque espèce, chaque race, devait avoir et avait sa caractéristique chimique.

Le rapport entre les dispositions mentales et la constitution chimique avait été exprimé par Charles Robin dans les termes suivants :


L’accomplissement des actes de l’ordre le plus élevé par leur complication est subordonné à celui d’actes d’ordre inférieur, la réaction chimique par exemple.


Le professeur Armand Gautier est également arrivé à la conclusion que parmi les caractères héréditaires les plus tenaces, le plus imprescriptible était le caractère chimique.

Le professeur A. Bordier, dont l’enseignement à l’École d’Anthropologie comportait les vues les plus originales sur l’acclimatation et sur la pathologie comparée, a insisté à la fois sur l’importance du milieu intérieur dans la constitution définitive des races et sur son rôle dans la création de leurs immunités particulières à l’égard des maladies.

Deux ordres de faits permettent d’affirmer que la constitution d’un milieu chimique intérieur, propre aux individus de chaque race, n’est pas une simple vue de l’esprit, mais est conforme à la réalité.

Les premiers se rattachent aux recherches expérimentales, les seconds sont du domaine de l’observation clinique.

La clinique nous a déjà fait connaître l’aptitude de la race allemande à l’égard du typhus, la fréquence et la gravité des affections cutanées dans la même race.