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la psychologie de la race allemande

qui sont redoutables une grande partie de l’effroi qu’elles inspirent. Cette vue continuelle des ennemis diminua peu à peu l’étonnement dont les Romains avaient été d’abord frappés, et bientôt leur colère, ranimée par les menaces et les bravades insupportables de ces barbares, échauffa leur courage. Car les Teutons, non contents de piller et de ravager tous les environs, venaient les insulter, jusque dans leur camp, avec l’insolence la plus révoltante.


Ces extraits démontrent suffisamment que, par leur fétichisme et leur croyance aux manœuvres d’intimidation, les Teutons d’aujourd’hui sont bien les descendants directs de ceux qui furent dispersés par l’armée de Marius.


Fig. 20. — Le casque de Bismarck.

À notre époque, si le fétichisme du casque à pointe s’est encore accentué chez les Allemands, c’est que la victoire avait, jusqu’à ce jour, couronné ce casque sur tous les champs de bataille où il avait été conduit par la dynastie actuelle des Hohenzollern.

Le fétichisme du casque est poussé à un tel degré dans les familles régnantes d’Allemagne, que les jeunes princes en sont souvent affublés à partir de l’âge de quatre ans. Des princesses le portent avec fierté les jours de revue, lorsqu’elles galopent à la tête des régiments de cavalerie dont elles sont les colonelles.

Des hauteurs princières, le culte de ce fétiche s’est répandu dans toutes les classes de la société.

Aussi, en Allemagne, tout ce qui représente une parcelle quelconque de la force publique a été pourvu du casque à paratonnerre. Les têtes des douaniers, des gendarmes, des policiers, des surveillants, des inspecteurs et contrôleurs en sont pourvus. Il n’est pas jusqu’aux médecins et aux pharmaciens militaires qui n’éprouvent un sentiment d’orgueil à s’en décorer le chef.