Page:Bacon - Œuvres, tome 1.djvu/164

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vague et ne marchant que par bonds ; enfin, l’histoire naturelle, superficielle et pauvre ; rien de plus vicieux que les matériaux qu’ils ont fournis à l’entendement pour les sciences et la philosophie.

Puis tous ces raisonnemens subtils qu’on fait après coup pour éplucher tout cela, ne sont qu’un remède appliqué trop tard et quand tout est déjà désespéré ; ils ne réparent nullement le mal et n’ôtent pas les erreurs. Si donc il reste quelque espoir de progrès et d’accroissement, il ne peut naître que d’une sorte de restauration des sciences.

Or, une opération de cette espèce doit commencer à l’histoire naturelle, mais à une histoire d’un genre et d’un appareil tout-à-fait nouveau ; car, lorsqu’on manque d’images, à quoi sert de polir le miroir ? Il faut donc commencer par préparer à l’entendement une matière, et non pas seulement lui préparer des secours effectifs. Et, c’est encore en cela que notre logique diffère de la logique qui est en usage ; savoir : par sa fin ou