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PRÉFACE

indulgens pour vous-mêmes ? Non. Eh bien ! au lieu d’accuser indiscrètement un grand homme, dont le cœur fut inconnu à ses contemporains, qui ne méritoient pas de le posséder, détournant nos regards de sa vie active, qui nous présenteroit des exemples, sinon mauvais, du moins d’une nature très douteuse, tournons-les vers sa vie philosophique, qui va certainement nous en offrir de meilleurs : en marchant avec un tel guide, nous ne pouvons nous égarer ; c’est le disciple de la nature et le maître de nos maîtres.

Il ne nous reste donc plus à parler que de notre traduction, et nous aurons à peu près rempli cet objet, lorsque nous aurons, . donné le prospectus de la collection complette des ouvrages de Bacon ; II°. détruit ou du moins affoibli le préjugé qui a fait méconnoître la nature et l’objet des écrits de ce philosophe ; III°. montré en quoi principalement consiste la difficulté de cette traduction ; IV°. motivé le grand nombre,