Page:Bacon - Œuvres, tome 10.djvu/108

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les viandes crues conviennent moins de l’homme que les viandes cuites.

4. Les animaux se nourrissent ordinairement par la bouche, et les plantes, par les racines ; les fœtus des animaux, par les vaisseaux ombilicaux. Les oiseaux, durant un temps fort court, se nourrissent du jaune de l’œuf où ils sont renfermés ; jaune dont une partie reste quelquefois dans leur bec, lorsqu’ils sont éclos.

5. Toute substance alimentaire se porte naturellement du centre à la circonférence ; c’est-à-dire, de l’intérieur à l’extérieur. On doit observer toutefois a ce sujet que les arbres et les plantes se nourrissent plutôt par leur écorce et leurs parties extérieures, que par leur moelle et leurs parties intérieures. En effet, lorsqu’ils restent dépouillés de leur écorce, même pendant un temps fort court, ils meurent bientôt. Et le sang qui coule dans les vaisseaux des animaux, ne nourrit pas moins les parties situées au-dessous, que celles qui se trouvent au-dessus.