Page:Bacon - Œuvres, tome 10.djvu/225

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du corps, il en est qui, dans les tumeurs, n’enlèvent que la partie la plus ténue ; et d’autres qui, ébranlant avec plus de force les plus petites parties du corps, diminuent leur cohérence, et, en conséquence, amollissent le tout.

8. De plus, parmi les substances purgatives et abstersives (détersives), les unes ne peuvent enlever que les humeurs les plus fluides, au lieu que d’autres détachent et entraînent les plus visqueuses et les plus tenaces.

9. Il faut donner aux esprits un tel mode et un tel degré de chaleur, qu’ils soient plus disposés à détacher et à enlever les parties dures et tenaces, qu’à provoquer l’émission des fluides atténués et animalisés ; car c’est par ce seul moyen qu’on peut conserver dans le corps toute sa verdeur et sa consistance.

10. Il faut travailler à modifier les esprits, de manière que leur substance devienne plutôt un peu dense, que rare et ténue ; leur chaleur, plutôt forte et durable, que vive et pénétrante ; leur quan-