Page:Bacon - Œuvres, tome 10.djvu/244

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minuer leur acrimonie[1]. Ainsi, comme les vins chauds et aromatiques, ou autres substances de ce genre, enflamment les esprits, les agitent violemment, et

    mesures bien justes, il faut être juste et pour les autres et pour soi ; la confiance étant pour tout être foible, intelligent, prévoyant et sociable, le premier et le plus nécessaire de tous les instrumens, Mais il paroît que notre auteur met au premier rang, dans le monde physique, les animaux ; au second, les végétaux ; et au troisième, les minéraux, , y compris la terre, qui est leur base ou matrice commune ; et qu’il assigne les mêmes rangs aux esprits que contiennent les différentes substances, plus ou moins composées, organisées, ou animées. Car j’ai déjà observé que, dans la considération des composés divers, il désigne, par cette dénomination d’esprits, toutes les causes dont il aperçoit ou suppose l’action, et dont il ignore la nature.

  1. Il suppose, comme nous l’avons observé dans certaines notes de l’ouvrage précédent, que l’homme se cuit, pour ainsi dire, en vieillissant, et devient de moins en moins pétrissable : ce qui se réduit à dire que le corps devient de plus en plus dur, et de moins en moins perméable.