Page:Bacon - Œuvres, tome 10.djvu/248

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en suivant la charrue, à mesure qu’elle trace le sillon, ou en bêchant soi-même la terre, ou en arrachant les mauvaises herbes, etc. Les feuilles qui, en automne, tombent dans les forêts ou dans les haies, rafraîchissent également les esprits ; effet que produisent encore plus sensiblement les émanations d’un fraisier mourant. Enfin, il en est de même de l’odeur de la violette, ou des fleurs de pariétaire et de fèves ; ou encore de celles de l’aubépine et de chèvre-feuille ; de ces odeurs, dis-je, aspirées, tandis que les végétaux d’où elles s’exhalent, poussent et croissent vigoureusement.

58. Nous avons mêmr connu un homme de distinction qui a fourni une très longue carrière, et qui étoit dans l’habitude de se faire apporter, tous les matins, à son réveil, une motte de terre bien nette, et de pencher la tête dessus, pour en aspirer l’odeur.

59. Il n’est pas douteux que toutes les substances qui peuvent rafraîchir le sang et tempérer sa chaleur par leur froideur