Page:Bacon - Œuvres, tome 10.djvu/305

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sant qu’elles soient réduites en poudre très fine, elles nous paroissent suspectes, comme nous l’avons déjà dit, et elles pourroient être corrosives, à cause de leurs angles tranchans.

11. Nous pensons que, pour produire plus sûrement, plus efficacement l’effet souhaité, on pourroit employer les bois, soit en infusion, soit en décoction : ils pourroient suffire pour donner au sang la consistance nécessaire, et alors on n’auroit point à craindre qu’ils pussent, ainsi que les métaux, occasionner des obstructions ; enfin, la principale raison qui nous détermineroit à les préférer, c’est qu’on pourroit les prendre dans ses alimens, solides et liquides. Or, par ce moyen, ils pourroient pénétrer plus aisément dans les vaisseaux, au lieu de passer simplement dans le canal intestinal et de se déposer aussi-tôt avec les déjections.

12. Les bois qui nous paroissent le mieux réunir toutes les conditions requises, sont le chêne, le bois de sandal et la vigne ; car nous croyons devoir reje-