Page:Bacon - Œuvres, tome 10.djvu/312

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onctuosité manifeste, extérieure et sensible au tact, mais d’une onctuosité fine, intime, radicale et diffuse, c’est-à-dire, qui se répande insensiblement dans toute la masse du corps.

15. Qu’on ne s’imagine pas non plus que l’huile, les graisses, les moelles suffisent pour produire l’effet que nous avons en vue, et pour remplir l’objet actuel ; car les substances qui ont achevé leur période et qui sont devenues tout ce qu’elles pouvoient être, ne sont plus susceptibles d’effets rétrogrades. Mais les alimens, pour répondre à notre but, doivent être de telle nature, qu’après leur parfaite digestion ou concoction, ils puissent enfin donner aux sucs l’onctuosité requise.

16. D’un autre côté, il ne faut pas croire que l’huile et les autres substances grasses qui se dissipent très difficilement, lorsqu’elles sont en masse et sans mélange, ne conservent point cette propriété, lorsqu’elles se trouvent mêlées avec d’autres substances. Car cette même huile,