Page:Bacon - Œuvres, tome 10.djvu/316

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contiendroit la liqueur, et avant qu’elle eût cessé de fermenter, du moût de vin, de la chair de porc, de cerf, etc. afin que les esprits ayant, pour ainsi dire, quelque chose à ronger ou à ruminer, perdissent ainsi peu à peu leur acrimonie et leur qualité mordicante.

23. De même, si, au lieu de ne faire la bière qu’avec des grains, tels le bled, l’orge, l’aveine, les pois, etc. on y mêloit une certaine quantité, par exemple, un tiers de quelque racine ou pulpe de nature un peu onctueuse, telles que des patates, des culs d’artichaut, des racines de bardane ou autres racines douces et comestibles ; une telle boisson contribueroit plus à la prolongation de la vie, que la bière faite avec des grains seulement.

24. Il seroit également utile, par rapport à notre but, d’employer, pour assaisonner les alimens, ces substances dont les parties sont extrêmement ténues et destituées néanmoins de toute acrimonie ou qualité mordicante ; condition