Page:Bacon - Œuvres, tome 10.djvu/332

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29. Un air un peu agité par un vent doux et léger, est plus salubre que celui qu’on respire par un temps tout-à-fait calme et serein. Quant aux différentes espèces de vents, le plus salubre, c’est le zéphyr (le vent d’ouest), qui souffle le matin, on le vent de nord qui souffle dans l’après-dîner.

33. Certaines odeurs sont éminemment douées de la propriété de fortifier le cœur, ce qui ne signifie point du tout que les odeurs suaves sont un signe certain de la salubrité de l’air où elles se répandent ; car, de même qu’on trouve assez souvent des masses d’air tout-à-fait pestilentielles, et qui cependant sont moins fétides que d’autres masses d’air beaucoup moins nuisibles ; réciproquement certaines masses d’air, très salubres et très avantageuses aux esprits, ne laissent pas d’être tout-à-fait sans odeur, ou d’exhaler des odeurs peu agréables. Or, lorsqu’on vit dans un air salubre, il ne faut aspirer des odeurs marquées que de temps en temps ; l’effet de ces odeurs aspirées