Page:Bacon - Œuvres, tome 10.djvu/409

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aiguë du nez, dont les coins se retirent), les yeux caves, les joues tombantes, la langue qui se contracte et se replie, le froid des extrémités, quelquefois un flux de sang, ou l’émission du sperme, un cri aigu, une respiration très fréquente, enfin la mâchoire inférieure tombant tout-à-fait[1].

30. Les phénomènes qu’on observe dans

  1. Comme nous avons été à portée d’observer par nous-mêmes un assez grand nombre de mourans, on peut ajouter ce qui suit : après le râle ou râlement, le thorax s’élève très haut et très convulsivement, ce qui produit une sorte de hoquet fort bruyant. Le sujet qui alors est ordinairement sur le dos, a les yeux tournés vers le plancher et d’abord très ouverts, cette partie de la cornée, qui est au-dessous de la prunelle, devenant fort apparente ; puis le hoquet cesse par degrés, la partie supérieure du thorax retombant peu à peu, comme le panneau d’un soufflet ; les paupières s’abaissent aussi peu à peu (du moins le plus ordinairement, car quelquefois les yeux restant ouverts, même après la mort, l’on est obligé de les fermer) : alors tout est fini, et tout le corps se couvre d’une sueur froide et très sensible, sur-tout