Page:Bacon - Œuvres, tome 10.djvu/438

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leurs congénères : séparations et nouvelles agrégations, d’où résulte cet assemblage indigeste, cette confusion qu’on observe dans les corps putréfiés. Enfin, la génération, ou la vivification, dépend tout à la fois de l’action des esprits et de la nature des parties grossières. Mais elle s’opère par une voie et des circonstances ou conditions très différentes de celles dont la putréfaction est le produit. Car, dans le cas dont nous parlons actuellement, l’esprit est tout-à-fait détenu (retenu) dans l’intérieur du composé ; cependant il se gonfle, se dilate, et a un mouvement local dans ces limites mêmes où il est circonscrit. Quant aux parties grossières, elles n’éprouvent alors aucune solution de continuité ; mais elles ne font que suivre les mouvemens de l’esprit qui, les soufflant, pour ainsi dire, et les poussant devant lui selon toutes les directions, leur fait prendre ainsi différentes figures ; d’où résulte cette génération et cette organisation qu’il s’agit d’expliquer. Aussi la vivification n’a--