Page:Bacon - Œuvres, tome 11.djvu/135

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

Causes concourantes des vents, des vents originels, dis-je, et non des vents accidentels qui étoient le sujet du pénultième article. Réponses aux articles 11, 12, 13, 14 et 15.

Les observations que les anciens ont hazardées sur les vents et leurs causes, sont pleines de confusion et d’incertitude, la plupart même sont fausses. Eh ! après tout, est-il donc étonnant qu’ils aient si mal vu un objet qu’ils regardoient de si loin ? Il semble, à les entendre, que le vent soit autre chose qu’un air en mouvement. Les uns attribuent tous les vents, sans exception, à des exhalaisons qui, selon eux, en composent toute la substance. Selon d’autres, la matière propre et commune de tous les vents n’est autre chose qu’une exhalaison chaude et sèche ; enfin d’autres pensent que les vents ont pour cause une portion de l’air atmosphérique, repoussée et précipitée dans la région inférieure par ce froid qui règne perpétuel-