Page:Bacon - Œuvres, tome 11.djvu/47

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

savoir si le peu de vent qui reste alors, souffle en effet de l’est à l’ouest.

Phénomène oblique, (observation indirecte).

4. C’est un fait constaté par une continuelle expérience, que le vent d’est en Europe est éminemment dessiccatif, (doué de la propriété de dessécher), et a une acrimonie très marquée ; et qu’au contraire le zéphyr (le vent d’ouest) est un vent humectant et calmant ; ce qu’on peut expliquer ainsi ; en supposant que l’air ait en effet un mouvement général d’orient en occident, dès lors le vent d’est particulier qui se porte dans le même sens, doit nécessairement atténuer et raréfier l’air atmosphérique ; ce qui le rend plus sec et plus mordicant : au lieu que le zéphyr poussant l’air occidental contre celui qui vient de l’orient, et rapprochant ainsi les unes des autres les parties de ce fluide, doit le rendre plus dense, plus grossier, et enfin plus humide.