Page:Bacon - Œuvres, tome 11.djvu/67

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L’autre, que je regarde comme la principale, est que le vent d’ouest règne beaucoup plus fréquemment et plus long-temps dans cette île, que le vent d’est ; vent qui est aussi plus fréquent dans nos contrées  ; mais comme dans l’île de Terre-Neuve, il vient du continent, il y est très froid ; au lieu que, dans nos contrées, où il vient de la mer, il est assez chaud. Si le vent d’est étoit aussi fréquent en Angleterre, que le vent d’ouest l’est dans l’île dont nous

    (assemblages de glaces), à 80 lieues de l’île. On reconnoit qu’on en est proche par une ligne bleuâtre qu’on voit à l’horizon. Nous mouillâmes, le premier de mai, dans le havre de la petite île du Quairpont ; nous y trouvâmes plusieurs collines encore couvertes de neige, ainsi que dans la grande île. Au mois de juin, nous vîmes une de ces glaces qui étoit échouée à 45 brasses ; au mois d’août elle se fendit par la moitié, avec un bruit égal à celui de l’explosion de vingt pièces d’artillerie ; et ces deux moitiés, en se renversant, produisirent un houle (mouvement d’élévation et d’abaissement alternatifs des eaux) qui se fit sentir à des bateaux de pêcheurs fort éloignés.