Page:Bacon - Œuvres, tome 11.djvu/79

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sence[1]. Le vent d’est suit le mouvement général de l’air ; le vent d’ouest ayant une direction diamétralement op-

  1. C’est-à-dire, dans notre hémisphère, le vent de sud a pour cause la chaleur excessive de la zone torride, et le vent de nord a pour cause le froid excessif de la zone glaciale. L’air de la zone tempérée se trouvant perpétuellement entre deux puissances opposées qui lui donnent l’impulsion alternativement, si ces deux puissances étoient toujours parfaitement égales, cet air seroit toujours immobile, et un calme parfait (du moins à cet égard) y régneroit éternellement. Mais ces deux puissances ne sont presque jamais égales, l’égalité réelle, même dans le monde physique, étant beaucoup plus rare que l’égalité idéale. Ainsi l’air de la zone tempérée est presque toujours en mouvement ; il y a presque toujours du vent ; et ce vent souffle presque toujours suivant l’une ou l’autre de ces deux directions dont parle l’autour, ou suivant des directions qui s’en éloignent peu ; parce que les deux principales causes des mouvemens de l’air de la zone tempérée sont situées nord et sud par rapport à cette zone. On peut faire un semblable raisonnement pour l’hémisphère austral, et pour la zone tempérée de cet hémisphère, mais en changeant tous les noms.