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DE LA SAGESSE

les, représente ces sciences et ces arts frivoles qui n’ont pour objet que le simple amusement. Tels étoient ceux dont Pétrone faisoit ses délices, et auxquels il attachoit tant de prix, qu’après avoir reçu sa sentence de mort, et près de la subir, il voulut goûter encore quelques plaisirs ; et comme celui que procurent les lettres, faisoit partie des siens, au lieu de méditer quelque ouvrage qui pût lui inspirer de la fermeté, il ne voulut lire que des poésies légères, dans le goût de celles-ci.

Vivons, aimons, ô ma Lesbie ! crois-en ton amant ; ces maximes sévères que certains vieillards chagrins rebattent sans cesse, ne valent pas un denier (le plus léger plaisir.)

Et celle-ci : Abandonnons à des vieillards le soin de chercher quels sont nos droits respectifs, de pâlir sur le juste et l’injuste, et de garder tristement l’immense dépôt des loix.

En effet, les productions de ce genre semblent vouloir arracher aux muses les plumes dont leurs couronnes sont for-