plus hant degré) et d’une matière extrêmement dilatée, est très chaud, très lumineux, très ténu et très mobile. La terre, au contraire, en vertu d’un froid[1] extrême que rien n’affoiblit, et d’une matière extrêmement contractée, est très froide, très opaque, très dense et tout-à-fait immobile ; ayant même une sorte d’aversion et d’horreur pour le mouvement. La partie la plus élevée des cieux conserve entièrement sa nature, et sans aucune diminution, n’étant susceptible que de quelques différences, par rapport au degré, ou du plus au moins, et étant trop éloignée pour être exposée aux assauts et à l’action violente de son contraire. Il en est de même de l’intérieur
- ↑ Il faudroit ici un mot tel que frigor ou frigorifique ; mais, pour avoir le droit de forger un mot nécessaire, il faut avoir eu l’impudence d’en forger douze cents inutiles.
que Muschenbrock a supposé qu’il existoit des particules frigorifiques et essentiellement froides, qui refroidissent l’air et les autres corps avec lesquels elles se combinent.