Page:Bacon - Œuvres, tome 15.djvu/319

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une situation semblable à celle où il seroit, s’il n’avoit en sa disposition d’autre chaleur que celle qu’excite le soleil, durant les étés les plus chauds, ou dans la zone torride (en tout temps) ; chaleur qui, comparée à celle d’une fournaise ardente, peut être regardée comme une sorte de fraîcheur ; mais ce froid que l’homme substitue, par le moyen de l’art, au froid naturel, ne mérite pas de fixer notre attention. Ainsi, il nous reste à examiner les assertions de Télèse, touchant la disposition de la matière sur laquelle la chaleur agit, et dont l’effet est de provoquer, de renforcer, d’empêcher, ou de changer l’action qui lui est propre ; elle peut influer de quatre manières différentes sur cette action, et avoir quatre espèces d’effet. La première différence se tire de la chaleur préexistante, ou non, dans le corps en question ; la seconde, de la quantité plus ou moins grande de la matière de ce corps ; la troisième, du degré de souplesse de cette