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DES SCIENCES, L. IV. CH. I.

que consiste la plus grande partie de leur prudence et de leur adresse ; l’on ne peut disconvenir que cela même ne soit dans un autre un indice mystérieux de dissimulation et ne nous donne un utile avertissement par rapport au choix des momens et des occasions d’aborder les personnes, ce qui n’est pas la moindre partie de l’usage du monde ; mais qu’on n’aille pas s’imaginer que ce genre d’habileté n’ait de prix que par rapport aux individus, et qu’il ne soit pas susceptible d’être ramené à des règles ; car nous rions, nous pleurons, nous rougissons et fronçons le sourcil, tous à-peu-près de la même manière et le plus souvent il en est de même des mouvemens plus fins. Que si quelqu’un pensoit ici à la chiromancie, qu’il sache que ce n’est qu’une science chimérique, et qui ne mérite pas d’être nommée dans un ouvrage tel que celui-ci. Quant à ce qui regarde l’interprétation des songes naturels, c’est un sujet que plusieurs écrivains ont traité mais leurs ouvrages