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DES SCIENCES, L. IV. CH. I.

pendant pas qu’on attacha, un si grand prix aux méthodes minutieuses ou superstitieuses, et qu’on les regarde comme les meilleures (pas plus que nous ne pensons que tout chemin étroit conduit au ciel) ; mais nous voulons que la route soit aussi droite, qu’elle est étroite et difficile. Or, cette partie, à laquelle nous donnons le nom de fil médicinal nous la rangeons parmi les choses à ajouter. Voilà donc ce que nous trouvons à suppléer dans la doc-

    remède pour les cancers ; et qu’il il connoissoit un hôpital où l’on avoit déjà fait cent trente-cinq cures par ce moyen : que ce remède étoit quelque chose de fort connu ; mais que la gradation qu’il falloit suivre en l’administrant étoit si délicate et si difficile à saisir que fort peu de gens étoient en état d’en tirer parti.

    Il en est de même de la guérison des maladies vénériennes par le sublimé corrosif purifié à l’esprit de vin ; remède certain dans les mains d’un bon praticien qui sait en graduer les doses, et effacer ensuite toutes les traces de son passage ; mais instrument meurtrier entre les mains d’un ignorant, et même d’un très savant médecin qui manqueroit d’expérience sur ce point.