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DES SCIENCES, L. IV. CH. I.
Deux appendices de la doctrine des facultés de l’âme, doctrine de la divination naturelle, et doctrine de la fascination. Division des facultés de l’âme sensible en mouvement et sentiment.

Aassons à la doctrine de l’âme humaine ; de ses trésors sont tirées les autres sciences. Elle a deux parties : l’une traite de l’âme rationnelle qui est divine ; l’autre, de l’âme irrationelle, qui nous est commune avec les brutes. Nous avons marqué ci-dessus, en parlant des formes, ces différences si frappantes qui distinguent ces deux émanations, et qui se montrent si sensiblement au moment de la première création de l’une et de l’autre ; savoir que l’une tire son origine du souffle divin ; et l’autre, des matrices des élémens. Car tel est le langage de l’écriture, lorsqu’elle parle de la génération primitive de l’âme rationnelle : il forma l’homme du limon de la terre, et souffla sur sa face un souffle de vie : au